Dernière mise à jour : 31 août 2020

En Argentine, le confinement est intervenu très brusquement, avec quelques heures de préavis, et a duré très longtemps (120 jours). Il a donc fallu beaucoup de créativité aux entrepreneurs de la viticulture pour trouver des solutions de survie. Pour eux et pour leur production. On est en effet en pleine vendange le 20 mars lorsque les mesures sanitaires strictes sont imposées. Dans la région de Mendoza, les producteurs ont pris des mesures qui leur ont permis de sauver le millésime. Les vendangeurs, comme les œnologues et les cuisiniers, étaient logés à la bodega, aménagée spécialement, et sont restés le temps nécessaire à la fin de la vendange en espace restreint entre les vignes et la bodega. Chacun d'entre eux se voyait attribuer une seule ligne à traiter avec son propre matériel. Le travail a évidemment pris plus de temps qu'à l'habitude. Il a fallu, dans certains vignobles, six semaines là où deux suffisaient en temps normal. Certains producteurs, comme la famille Zuccardi à Mendoza, équipés d'une distillerie, ont même fabriqué de l'éthanol à partir d'une partie de leur vendange de Torrontès, l'admirable vin blanc de la région, à l'usage des centres médicaux de la Vallée d'Uco. Une manière de rendre à la communauté.
Notre conseil : Colomé Torrontès 2019. La fraîcheur d'un Sauvignon Blanc, le nez et le palais d'un Viognier, et le corps d'un chardonnay crémeux. Une merveille tropicale pour un vin d’altitude. Note : 4,1/5 Vivino.